Une invitation à habiter pleinement le moment présent
La vie n’est pas hier ni demain… Vivez le jour d’aujourd’hui !
Dans nos bagages du passé, il y a nos souvenirs et tout ce qui nous a construit, mais de là viennent aussi nos certitudes, ainsi que nos remords et nos regrets, lesquels alourdissent nos bagages sans utilité. Les certitudes vont générer des habitudes qui nous empêcheront d’aller vers la nouveauté ; les remords et regrets vont générer reproches et culpabilité qui créent un malaise, font perdre confiance et empêchent de vivre pleinement sa vie.
L’avenir est plein des espoirs que l’on y met et, parallèlement des craintes de ne pas réussir à atteindre nos buts… Or, comme le disait St Exupéry, « L’important en ce qui concerne l’avenir n’est pas de le prévoir mais de le rendre possible ». Les prévisions peuvent parfois nous emprisonner et nous empêcher de voir les autres options qui se présentent à nous !
Cela ne veut pas dire que le passé ne sert à rien ou qu’il est inutile de se fixer des objectifs pour l’avenir, mais le regard sur le passé ou l’avenir n’a de bien fondé que s’il est ancré dans le présent !
Pour reprendre Thomas Mann, il est aussi vain de regretter le passé que de compter sur l’avenir. La vie est ce qui est, non ce qui a été ni ce qui sera…
Quel est le goût de votre quotidien ?
Si l’on accorde de l’importance au moment que l’on vit, même s’il est banal, si l’on apprécie l’action que l’on fait ou le repos que l’on a, le quotidien paraît plus riche. Au lieu de cela, souvent, nous nous morfondons en pensant à ce qui devrait être selon nous et à ce que nous n’avons pas !
Si dans le moment présent, vous avez mal aux genoux, pourquoi empirer les choses et vous rendre malheureux en vous racontant une histoire qui vous projette dans un avenir où vous ne pourrez plus marcher !
Rilke nous permet aisément de conclure lorsqu’il écrit « Si notre quotidien nous paraît pauvre, ne l’accusons pas. Accusons-nous nous-mêmes de ne pas être assez poète pour appeler à nous ses richesses »
Être là où est son corps !
A des époques et des lieux différents, Bouddha et Montaigne se rejoignent : « Il y a un seul moment où la vie est disponible ; c’est le présent », dit le premier tandis que le deuxième écrit « Il n’y a de bonheur qu’au présent »…
Face à la phrase de Montaigne, l’important est-il de s’interroger sur ce qu’est le bonheur (ce que fait l’occidental) ou de se demander comment vivre au présent (ce que fait l’oriental) ? L’occidental a tendance à vivre avec des attentes pour « après », lesquelles l’empêchent de profiter pleinement de la réalité du moment… L’oriental se dit que le bonheur, c’est le résultat d’une action juste, ici et maintenant, et qu’il n’est pas besoin de courir après !
La seule chose qui soit présente ici et maintenant à tout moment, c’est le corps… Il convient donc d’être là où est votre corps pour échapper à la tyrannie du mental et éviter de gaspiller votre énergie car, si vous ne conjuguez pas votre vie au présent, vous risquez de la conjuguer à l’absent, et le manque est épuisant ! Comme l’écrit Wu Men, « la saison que voici est la meilleure de ta vie si ton esprit n’est pas encombré de choses superflues » !
Rédigé par : Danièle SIMON